Donut - Webmaster
des Formidables Aventures de Lewis
Trondheim
Je dois être un peu
schizophrène, car sur ce tome mon avis est très partagé:
D'un côté ce
tome surpasse les précédents car il y a encore plus d'aventure,
d'action, de rebondissements, de monstres débiles et d'humour absurde
ou pipi-caca, mais d'un autre côté il est parfois franchement
farfelu, voir même tiré par les cheveux (n'ayons pas peur
des mots). En effet, il est un peu difficile à concevoir qu'Herbert
choisisse le nom de "Isis de Céphalonia" au pif en s'écriant
quelques jours après "Tiens mais c'est bizarre cette princesse existe
vraiment et je la connais". Mais bon passons, on peut considérer
ça comme license scénaristique. Ce qui m'a vraiment géné
c'est le fait qu'Herbert ne puisse utiliser ses pichenettes dévastatrices
que sur des créatures à la peau verte... c'est quoi cette
histoire ? à quoi a servi son apprentissage alors ? et comment a
t-il pu tuer un monstre bleu-gris à la fin du tome 2 ? (correction
en vue pour les éditions à venir...). Enfin, il y a un autre
truc qui m'a perturbé: Marvin et Hyrka sont de force égale,
mais pourtant Isis bat Hyrka à plat de couture. Ca signifie donc
qu' Isis est plus forte que Marvin ! C'est la honte de se faire battre
par une fille pour le meilleur guerrier du Donjon !
Mais bon si on fait abstraction
de ces quelques détails, La princesse des barbares reste un excellent
album de transition, qui sert à installer de nouveaux éléments
scénaristiques pour le long terme.
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" Tu ne pourras tirer de
son fourreau l'Epée du Destin que lorsque tu auras accompli trois
hauts faits avec les doigts nus de tes mains nues ! Pas avant...
- Un haut fait genre quoi
?... Aider à éteindre un incendie ? Adopter un orphelin ?
... Une action méritante, altruiste et hautement morale, c'est ça
?
- Non... Plutôt tuer
un gros monstre d'un seul coup de coude..."
Le ton est donné. Joann Sfar et Lewis Trondheim manient parfaitement le contre-pied dans ce troisième épisode de la série d'Heroic Fantasy comique, Donjon, période Zénith
Donjons et pigeons Qu'est ce qu'un donjon ? C'est une entreprise qui attire les aventuriers de tous poils (et plumes), avides de richesses ou d'objets magiques... Ces aventuriers amassent des richesses au fil des combats avec les monstres rencontrés, jusqu'à ce qu'ils tombent sur plus fort qu'eux et lèguent donc bien malgré eux leur trésor au donjon. Mais les finances dudit donjon sont aujourd'hui au plus bas, d'où la nécessité d'attirer de nouveaux pigeons.Herbert, un canard-aventurier fanfaron, pense avoir trouvé l'idée géniale : faire courir le bruit qu'une princesse est emprisonnée dans le donjon.Le couac, c'est que cette princesse est vraiment dans les souterrains et que son peuple a l'intention de batailler ferme pour la récupèrer. Sacré Herbert Le Canard !
Abracadabra d'honneur Ce monde peuplé de guerriers aux pouvoirs magiques garcimoriens, d'armes farceuses ou de dragons végétariens est vraiment fendard.Les "héros" passent leur temps dans des situations dont le grotesque est accentué par les dessins animaliers et iconoclastes de Sfar et Trondheim.Les rôlistes apprécieront d'autant plus !
Seul regret : la profusion
des cases de petites tailles qui gâchent un peu la visibilité
mais liées au format 52 pages.
Critiques Issues de BDparadisio:
Contrairement à ceux qui pourraient penser que cet album n'est pas le meilleur, osons le dire : c'est du tout bon Trondheim, c'est du tout bon Sfar. Comment? la surprise ne joue plus?
Les premières pages, délicieuses critiques des brain-stormings poussifs dans les entreprises, sont à elles seules des pages extraordinaires ! L'arrivée dans la série de la princesse (enfin un peu de sensibilité dans ce monde de brutes !), l'épée du Destin enfin disponible pour Herbert (et alors? on est plus avancé?), le futur mariage du Gardien, ... tout ceci concourt à faire de cet album le meilleur de la saga "Donjon". Oui! saga! le mot est lâché. Le propre des meilleures séries de BD est de décrire un univers cohérent, avec ses marques, ses repères, mais aussi avec ses singularités, ses fractures et ses absurdités. Dans ce genre-là, Donjon est assurément une excellente série, qui se joue tour à tour des codes, des conventions et des genres. Un album à déguster sans attendre! (J'en suis à la 5e lecture...)